Le plus ordinaire de nos jours est ce qui a le plus de valeur !
5°DIMANCHE DE PÂQUES
Jn. 14, 1-12
Une rencontre, un lieu peuvent marquer une vie, y imprimer une trace durable, irremplaçable. En faire mémoire est vital, coin de ciel bleu au cœur de nuages. Une parole suffit parfois pour nous mettre en route, une lumière que l’on attendait plus de nulle part.
Un rayon posé sur le désert, une eau fraîche quand on brûle de soif. Une hauteur, une profondeur nouvelles se font jour. Courage ! C’est le moment d’aller…. Ne le laissons pas passer !
Jésus dit à ses disciples traversés par le doute : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé… Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures ». Si ce n’est pas une Bonne Nouvelle pour chacun ???? Non une publicité pour un beau logement, mais la demeure ouverte de Dieu qui y accueille chacun avec largesse, douceur. La véritable hospitalité : c’est son secret. Il ne saurait nous décevoir. Jésus prend les devants : « Je pars vous préparer une place. »
Lui qui est « Le Chemin, la Vérité et la Vie ». C’est une promesse qui tient, jamais reprise. Jésus n’emploie pas le verbe AVOIR pour affirmer un quelconque pouvoir et imposer quoi que ce soit. Il EST et se propose tout simplement à qui veut bien entrer avec lui en relation avec le Père, son Père et notre Père.
Nous ne saurions y parvenir seul et nous sentirions vite dépassé. Nous perdrions même courage et abandonnerions la partie. Ce serait se priver de ce que Dieu veut nous donner depuis toujours et dont Jésus est le messager et le passeur inlassable. N’a t-il pas dit : « Je suis la porte » ? Nous l’avons entendu dimanche dernier.
Cette image forte est engageante pour nous. N’ayons pas peur de prendre la route, de mettre nos pas dans les siens, comme nous suivons un guide en montagne pour discerner et contourner les obstacles, pour franchir les cols et atteindre les sommets.
Il est avec nous, comme il n’a cessé de nous le dire durant toutes les années de sa vie au milieu des siens. Ressuscité, il n’a pas abandonné la partie !
Au contraire, il prie pour nous, il se tient auprès du Père en notre faveur. Là, il a sa place et chacun de nous la sienne propre. Pas de siège d’honneur, pas de place réservée. Seulement vivre en sa présence. C’est déjà vrai dès ici-bas : « Faire les mêmes œuvres que lui… et encore de plus grandes. »
Comment est-ce possible ?
Le plus ordinaire de nos jours est ce qui a le plus de valeur, ce qui est sans prix, inestimable.