A 15 km de Paris, dans le quartier paisible de « Grignon », le Monastère de l’Annonciade est tout consacré « à l’imitation de la Vierge Marie, pour plaire à Dieu ».

la Prière

La journée est rythmée par la prière des offices et l’Eucharistie, auxquelles peut se joindre toute personne qui le désire.

Le Travail

Pour subvenir à leurs besoins, les Sœurs effectuent divers travaux:
Carterie
Confiturerie
Biscuiterie

L’Accueil

Selon l’antique tradition monastique, l’accueil, permet de partager avec tous ceux qui le désirent, le silence, la prière et la quête de Dieu, tout au long de l'année.

Te voilà parti à la rencontre de la communauté des Annonciades de Thiais. Une Annonciade, qu’est-ce que c’est ? Peut-être l’ignores-tu ? « L’Annonciade » est le nom populaire de « l’Ordre de la Vierge Marie. »

C’est un Ordre marial fondé par sainte Jeanne de France en 1502. Seconde fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie, dès son plus jeune âge, elle fait preuve d’une vie spirituelle intense, fortement marquée par l’héritage franciscain. Jeanne développe un amour ardent de Jésus-Christ et de la Vierge Marie.

C’est au château de Lignières en Berry qu’elle reçoit de la Vierge Marie cette promesse : « Avant ta mort, tu fonderas un ordre religieux en mon honneur. »

Elle est mariée pour raison d’état à son cousin Louis  d’Orléans. Monté sur le trône de France, celui-ci prend le nom de Louis XII. Répudiant Jeanne, il lui donne en apanage le duché du Berry. Il ne reste plus à la « Bonne Duchesse » que peu d’années à vivre pour mener à bien son projet. Elle fonde donc l’Annonciade avec l’aide de son confesseur le Père Gilbert Nicolas, un franciscain, appelé par le pape : « frère Gabriel-Maria », en raison de son amour pour la Vierge Marie. Jeanne s’éteint le 4 février 1505, à l’âge de 40 ans. Elle est canonisée par le pape Pie XII le 28 avril 1950.

Pour rédiger les textes fondateurs de l’Annonciade, Jeanne dévoile au Père Gabriel Maria le désir de la Vierge Marie :

«  Fais mettre en une Règle tout ce que tu trouveras écrit de moi dans l’Évangile. »

Les sœurs n’ont qu’à vivre la vie de la Vierge Marie telle qu’elle nous est décrite au saint Évangile.

La vocation de l’Annonciade se résume ainsi :

Imiter la Vierge Marie pour plaire au Christ.

Ce plaisir du Christ s’accomplit par un regard aussi fréquent que possible sur la Vierge Marie.

A l’école de Marie, la vie de l’Annonciade se construit dans un amour profond de la Parole de Dieu, centrée sur le mystère de l’Eucharistie et alimentée par la méditation de la Passion du Christ.

Aujourd’hui, les moniales Annonciades ont toujours à contempler et à s’ajuster à leur modèle qu’est la Vierge, dans la prière, le travail, la vie fraternelle, par la mise en œuvre des vertus mariales et des conseils formulés par sainte Jeanne et par le bienheureux Gabriel-Maria.

La vie de prière proprement dite se répartit sur près de cinq heures. « Que telle soit votre science, c’est la science des sciences, savoir louer Dieu », disait sainte Jeanne à ses filles. Ces quelques mots expriment parfaitement la valeur qu’elle attache à la louange, première mission de ses moniales.

Une valeur égale est donnée à l’oraison silencieuse qui a ses temps déterminés mais qui doit, pour être authentique, se prolonger tout au long de la journée. Ce temps d’oraison est préparé et nourri par un temps quotidien de Lectio Divina.

« Si elles (les sœurs) gardent ces deux choses (office divin et oraison), le Seigneur les gardera et gardera leur Ordre jusqu’à la fin du monde ».

Dans la vie fraternelle : sainte Jeanne dans son troisième statut, insiste sur la dilection spirituelle.

« Que vous, mes très chères sœurs, vous vous aimiez les unes les autres, si bien que toutes les sœurs n’aient qu’un cœur et qu’une âme, car alors le Saint-Esprit habitera dans les sœurs ».

La vérité de cœur, de parole et d’action est recherchée, de même que l’esprit de paix et de miséricorde. Lorsque cela est nécessaire, les démarches de réconciliation ou de réparation donnent force et élan nouveau.
Dans un désir de conversion, d’une recherche commune de fidélité, des réunions communautaires favorisent les échanges, dans la loyauté et le respect mutuel et permettent une réflexion approfondie et précise, selon les circonstances.

Comment ne pas évoquer ici le précieux héritage de sainte Jeanne, son idéal de charité qu’elle appelait le lien de la perfection, selon la pensée de saint Paul, mais un lien disait-elle « à trois cordons » : l’amour de la mère Ancelle pour ses sœurs, des sœurs pour leur Ancelle, des sœurs entre elles.