Quelques miettes d'amour t'attendent pour que rien ne se perde !
17° dimanche T. O B
Jn. 6,1-15
Avez-vous remarqué que certaines expressions, dans une conversation ou au cours d’une lecture nous échappent.
Ou au contraire que d’autres deviennent un trait de lumière si puissant qu’il est capable d’irradier tout un pan de notre existence ! Quelques mots suffisent. Ils deviennent vraiment parole de Vie.
Chacun de nous a lu bien des fois le récit de la liturgie de ce jour où Jésus rassasie les foules de pain. On pourrait passer bien vite, peut-être même ne pas s’y arrêter. Ce serait dommage ! Dimanche dernier, l’évangile ouvrait sur un suspens : « Jésus se mit à les instruire longuement ». Notre réflexe fut peut-être de penser que nous avons perdu quelque chose puisque ses paroles ne figurent pas dans le texte.
Je reste émerveillée devant l’enchaînement de cette apparente absence et le récit d’aujourd’hui. Jésus instruit « longuement », Jésus donne jusqu’au « surplus ». Et la petite incise qui suit : « pour que rien ne se perde », je la relie aussi bien à la parole qu’au pain. Le souci de Jésus est de nourrir et de nourrir encore. Il connaît la faim véritable de l’homme. Il sait aussi que le don est abondant et que tous, un jour ou l’autre, viendront puiser parce qu’il y aura toujours et pour tous quelques miettes d’amour qui les attendent. « Pour que rien ne se perde » veut dire : il y a une part pour vous tous. Venez ! C’est à nous que Jésus demande : « Rassemblez le surplus pour que rien ne se perde ». Ce surplus nous est confié, Suis-je prêt à m’engager pour le donner dans ma paroisse, mon aumônerie…
Ma vie chrétienne ne grandit que donnée.
Est-ce que je peux classer mon baptême comme un objet sans utilité qui prend la poussière, dans un coin où n’entre jamais la lumière ?